Nicolas Salve
Bonsoir,
Je vous publie cet article ce soir afin de vous décrire l'objectif le plus huppé de ma gamme, le téléobjectif Sigma 150-500 DG HSM OS 5-6.3. En effet, ma plus grande focale va être exposé de manière sommaire par le simple amateur et utilisateur que je suis.
Dans un premier temps, je vais vous présenter cet objectif d'un point de vue externe avant de rentrer dans les caractéristiques fondamentales de cette optique. Puis, vous établir un rapport qualité/prix avant de conclure sur les choix d'acquérir ce caillou.
1) Présentation:
Il n'est pas nécessaire de vous préciser, que ces optiques qui flirte avec ces focales vont vous prendre une place importante dans votre sac et va vous muscler lors de vos transports..... Effectivement, mesurant 28 cm sans le pare soleil et pesant 2 kg sans boîtier, voilà peut-être votre prochaine aquisition la plus volumineuse de votre matos.
De plus, à 500 mm, celui-ci se déplie jusqu'à 33 cm et 40 cm avec pare-soleil. Pour le transport en sac photo, l'optique dispose d'un blocage du zoom afin qu'il ne se déplie pas lors de vos balades.
Du coté visuel, le produit est bien fini. Les bagues sont très agréable au toucher, les éléments sont bien solidaires les uns aux autres sans de petit jeu au niveau des bagues. L'objectif est de couleur noir mat, il dispose de peu d'élément brillant, un plus pour les affûts d'oiseaux qui changeront de direction à la moindre aperçu de traces de brillances.
La présence de la bague de retouche de mise au point et son cadran montre le niveau de l'optique... On est plus chez les télé-objectifs d'entrée de gamme.
2) Détail sur l'autofocus:
J'ai eu l'occasion de tester ce télé dans deux domaines. Le sport en extérieur, et bien sûr, dans l'animalier où je lui dois mes images de cet hiver.
image de gauche: sigma 150-500 sur Nikon D3100, 1/1600 s, 200 iso, f/5, 150mm
image de droite: sigma 150-500 sur D3100, 1/500 s, 200 iso, f/6.3 500mm
L' autofocus est très précis et silencieux, une merveille même pour le sport. Le suivi du sujet se fait très facilement ce qui nous régale lorsque l'on pratique des suivis de sportifs.
L'utilisation de la bague de correction de MAP est une merveille pour l'affût animalier permettant d'aider l'autofocus en cas de branchage ou d'éléments intermédiaire dans le viseur. Qui plus est, très mobile, agréable, celle-ci permet de pouvoir rechercher le plan de netteté souhaité avec une grande précision.
Le bruit de l'autofocus est feutré, comme étouffé, parfait pour shooter les animaux relativement craintif.
Dans ma pratique, j'ai constaté un léger manque d'accroche de celui-ci lors de sujet en mouvement par faible luminosité.
3) Piqué, aberration et utilisation du zooming:
Lors de la première utilisation de l'optique et de mon premier shoot, je fus très surpris de la richesse des images tant de la netteté et de la générosité des couleurs des clichés. En effet, ce télé sature fortement les images ce qui parfois peut être très surprenant.
à droite : 150-500 sur D3100, 800 iso, 150mm, f/5, 1/1600 s
à gauche : 150-500 sur D7000, 640 iso, 500mm, f/6.3, 1/400 s
Comme vous le constaterez sur ces deux clichés brut, certaines couleurs peuvent vite devenir saturé à outrance.
Évidemment, ce petit désagrément et vite corrigé par un logiciel en post-production où lors de la prise de vue en modifiant les contrôles jpeg de votre boîtier.
Néanmoins, je prends souvent en compte cette caractéristique lors de mon utilisation.
De plus, on constate une perte de piqué une fois passé les 400 mm (voir photo ci-dessus) du fait de son ouverture à 6.3 en fin de course.
Aux premières manipulations, la bague de zoom est rude mais à force d'utilisation, on s'adapte et on comprend cette légère dureté en s'imaginant le nombre de lentille à déplacer pour couvrir la focale...
D'un point de vue générale, les images sont excellentes entre 150 et 400mm. Elles diminuent de qualité passé cette valeur, mais reste encore des images plus que remarquables.
L'utilisation de l'objectif en position verticale, nous oblige à maintenir la bague de zoom pour éviter un dézooming par le propre poids des matériaux intérieurs. Bien souvent, il m'arrive d'oublier de verrouiller la bague de zoom, et donc de voir celui-ci se déployer.
4) Impact de la stabilisation:
Avec ce type d'optique, il devient illusoire de prendre des photos à mains levées, en faible luminosité, sans pied....
En effet, malgré la stabilisation, la prise de vue à mains lévées passées les 300 mm se revéle de la prouesse. Le fut optique déployé à 40 cm de longueur pesant ses 2 kilos, à bout de bras, l'ensemble boîtier-optique commence sérieusement à tanguer.
La stabilisation OS couvre les bougés sur deux niveaux :
Sur le niveau 1 de couvrir les mouvement verticaux
Sur le niveau 2 de couvrir les mouvement verticaux et horizontaux
Sigma annonce un gain de quatre vitesses que j'ai pu vérifier lors d'une balade. Il vous sera salvateur en utilisation ponctuelle mais en aucun cas en utilisation permanente sur une durée de prise de vue prolongée.
Qui plus est, la stabilisation de l'optique aura le don de consommer vos batterie. En effet, je constate une diminution notoire de mon autonomie avec l'utilisation de la stabilisation.
Après l'acquisition d'objectif stabilisé de cette taille, vous irez vite équiper votre reflex d'un grip d'alimentation où d'une deuxième batterie (Ce que j'ai fait).
5) Rapport qualité/prix :
Vendu aux alentours de 1000 euros sur le net et à 1200 euros en boutique, il est évident que cette optique stabilisé à toute à gagner dans le marché amateur et apporte une qualité de produit que l'on retrouve sur des optiques plus onéreuses de grandes marques.
Pour ma part, je conseille le rajout d'un filtre de protection UV-0 de bonne qualité afin de ne pas sacrifier la qualité du caillou.
Par conséquent, il faudra compter une centaine d'euro de plus à l'achat pour s'équiper d'un filtre neutre.
Il n'existe pas énormément de 500 mm sur le marché. Par conséquent, proposer une optique stabilisée avec cette qualité d'image à ce prix, Sigma apporte avec son 120-400 mm et son 50-500 une alternative supplémentaire économique aux amateurs photographes n'ayant pas un besoin professionnel en performances.
6) Conclusion :
Ne dépassant que rarement les 1100 euros, ce sigma 150-500 m'apporte beaucoup de clichés dans le domaine animalier.
Il est le compagnon inséparable avec mon trépied, de mes affûts en forêt.
Malgré ces quelques rares défauts cités plus haut, il est pour ma part l'optique la plus pertinente de mon matériel.
J'encourage l'achat de cette optique pour un reflex qui gère bien les sensibilités élevés. Sa faible ouverture va vous obliger à augmenter les iso, surtout en photos de sports où le 1/500 secondes est un maximum.
Pour ma part, ce premier achat chez Sigma m'a entièrement séduit pour acquérir mon prochain grand téléobjectif spécialisé pour le sport: le 70-200 f/2.8 EX OS HSM.
Il est évident que je posterais quelques lignes pour vous en informer avant de vous faire partager mes clichés et enfin mes impressions via un article détaillé.
J'espère vous avoir le mieux possible décrit ce matériel, et peut-être guidé vers votre prochaine acquisition.
Amicalement
Nicolas